Si on compare un switch à un immeuble, on peut expliquer assez simplement la notion de VLAN.
Tout d’abord que veut dire le mot VLAN ?
Vlan veut dire Virtual local area network … en d’autres mots : réseau local virtuel.
Il s’agit, sur un même switch de créer plusieurs réseaux indépendants ne pouvant pas, par défaut, communiquer entre eux.
Dans notre exemple, un switch est comme un grand immeuble avec plusieurs appartements.
Chaque appartement créé correspond à un Vlan.
Donc si notre immeuble contient 12 appartements, cela correspond à 12 Vlans sur notre switch.
Chaque occupant d’un appartement est indépendant de son voisin avec qui il ne communique pas.
Chacun peut faire ce qu’il veut dans son appartement sans que le voisin ne puisse le voir ou communiquer avec lui.
Utilité des VLANs
La technologie VLAN (LAN virtuel) permet de gérer et de maintenir plusieurs réseaux locaux (LANs), soit séparés par du routage, sur une seule et même infrastructure physique commutée.
Par analogie, on peut considérer qu’un VLAN est un commutateur virtuel sur plusieurs commutateurs physiques. On peut aussi considérer qu’un VLAN correspond à un domaine de diffusion (Broadcast) dans lequel on déploie un adressage IP cohérent comme un LAN.
Avantages et inconvénients de la technologie VLAN
On citera brièvement les avantages acquis de la technologie VLAN :
- Indépendance de la couche physique
- Contribue à la séparation des flux et la sécurité de l’infrastructure.
- Flexibilité : allocation dynamique des utilisateurs dans un réseau indépendamment de l’emplacement
- Facilité de gestion : QoS, classification, routage, filtrage
- Performances : diminution de la taille des domaines de Broadcast
- Coût abordable
A titre d’inconvénients, on peut citer :
- Architecture adaptées
- Investissements dans l’infrastructure
- Montées en compétences du personnel
Fonctionnement d’un LAN
Au sein d’un LAN défini comme une infrastructure commutée, soit un réseau composé de commutateurs, toutes les interfaces hôtes disposent d’une adresse unique : une adresse physique MAC du protocole IEEE 802.
Un commutateur (un “switch”) tient une table de correspondance entre ses ports et les adresses MAC des hôtes afin de leur transférer rapidement le trafic. Cette opération de transfert est prise en charge au niveau matériel par des puces spécialisées appelées des ASICs.
Sur ces réseaux, on connaît du trafic Unicast (à destination d’un seul hôte), du trafic de Broadcast (diffusion, à destination de tous les hôtes) et du trafic Multicast (à destination de certains hôtes).
Un commutateur transfère le trafic de diffusion (Broadcast) et Multicast à travers tous ses ports sauf celui d’origine; un routeur “filtre” le trafic de diffusion en ne le transférant pas. Le trafic Unicast connu du commutateur est directement transféré par le bon port de sortie.
LAN Virtuel (VLAN)
Un VLAN est donc un LAN logique fonctionnant sur une infrastructure LAN physique commutée.
Une infrastructure physique commune peut supporter plusieurs VLANs. Chaque LAN virtuel fonctionnera comme n’importe quel LAN distinct.
Concrètement, les ports du commutateur prennent un identifiant VLAN. Cet identifiant logique définit l’étendue du domaine de diffusion : le trafic de diffusion ne sera transféré que sur les ports ayant le même identifiant. Autrement dit, par exemple, le trafic de diffusion venant d’un port appartenant au VLAN 66 ne se sera transféré que sur les ports ayant pour attribution le VLAN 66.
La séparation fonctionnelle entre deux ports ayant des identifiants VLAN différents correspond à une séparation physique. En quelque sorte, la technologie VLAN permet de diviser logiquement les ports du commutateur, soit l’infrastructure physique elle-même.
Définition
La virtualisation d’un LAN consiste à séparer l’infrastructure physique des services de transfert rapide fournis par les commutateurs.
L’objectif fondamental d’un VLAN est de rendre la fonction d’un LAN (tel que décrit plus haut) indépendante de l’infrastructure physique. Cette technologie s’intègre pleinement dans les marchés des environnements virtualisés, des déploiements de réseaux sans fil, de la VoIP, des passerelles Internet d’entreprise et familiales.
De plus, cette
fonctionnalité peut être étendue sur des ports de commutateurs distants à
travers toute l’infrastructure. Dans ce cas, les commutateurs devront
transporter entre eux du trafic appartenant à plusieurs VLANs sur une ou
plusieurs liaisons spécifiques …
Trunking
… Les ports d’une liaison qui agrègent le trafic de plusieurs VLANs s’appellent un “Trunk” chez le constructeur Cisco Systems et “liaison d’agrégation” chez d’autres. Sur ce type de liaison, le commutateur ajoute des champs supplémentaires dans ou autour de la trame Ethernet. Ils servent notamment à distinguer le trafic de VLANs différents car ils contiennent entre autres le numéro d’identification du VLAN.
Une liaison “Trunk” transporte les trames de plusieurs VLANs. On imagine aisément que la liaison doit être dimensionnée en port “uplink” avec des capacités supérieures (bande passante) à celles des hôtes qui placent du trafic. Enfin, sauf exception, une liaison “Trunk” se monte entre des ports de commutateurs.
Protocoles “Trunk”
On trouvera deux protocoles de “Trunk” ou de “liaison d’agrégation” VLAN qui permettent de distinguer le trafic de VLANs distincts. Il agissent au niveau de la couche 2 “liaison de données” (L2). Ils opèrent sous les couches TCP/IP.
Inter-Switch Link (ISL) : protocole propriétaire Cisco qui encapsule la trame d’origine avec un en-tête spécifique qui contient entre autres le numéro de VLAN et un nouveau champ FCS. Il est indépendant de la technologie sous-jacente. Il est de moins en moins rencontré au profit de IEEE 802.1q.
IEEE 802.1q : Standardisé et interopérable, il ajoute une étiquette dans l’en-tête de la trame (un ensemble de champs juste après le champ d’adresse MAC d’origine). Cette étiquette a une taille de 4 octets ou 32 bits dont 12 bits sont consacrés au numéro de VLAN. Le standard supporte les technologies IEEE 802.3 (Ethernet), IEEE 802.11 (WIFI), IEEE 802.5 (Token-Ring), etc. en tant que protocole de “pontage” (bridging, IEEE 802.1). Vu que la trame sera modifiée, le commutateur recalculera la valeur du champ CRC/FCS.
Où l’étiquette IEEE 802.1q est composée de :
- TPID Tag Protocol Identifier (16 bits) : 0x8100, valeur annonçant la charge IEEE 802.1q
- TCI Tag Control Identifier (16 bits) :
- PCP Priority Code Point (3bits), priorité IEEE 802.1p
- CFI Canonical Format Indicator (1 bit), la valeur 0 correspond à une adresse MAC en format canonique
- VID VLAN Identifier (12 bits), l’identifiant VLAN
Encapsulation IEEE 802.1q
Quand est-ce que cette encapsulation IEEE 802.1q intervient-elle ?
Un hôte A veut joindre un hôte L connecté à un commutateur distant. Les commutateurs sont interconnectés par une “liaison d’agrégation” ou “Trunk”. La trame sera étiquetée seulement si elle quitte le commutateur sur un port qui connecte une “liaison d’agrégation” ou “Trunk”. Lors de la livraison locale de la trame à la station destinataire, elle sort du port du commutateur de destination sans étiquette.
2.5. Multicast/Diffusion
Le trafic de diffusion (Broadcast) comme celui de Multicast sera porté à la destination de tous les ports ayant le même identifiant VLAN, mais aussi à travers des ports “Trunk”.
Broadcast sur un port Trunk
Les hôtes connectés à un port d’un identifiant VLAN différent ne seront pas affectés par ce trafic. En ce sens, la taille des domaines de diffusion peut être contrôlée sur une infrastructure commutée à des fins de performance, d’administration du trafic et du contrôle des flux des machines et finalement de leurs utilisateurs.
2.6. Domaines IP
Comme dans tout LAN, le réseau IP est homogène et correspond à un adressage marqué par un préfixe et un masque de réseau.
Au sein d’un LAN, toutes les interfaces qui participent à IP partagent le même adressage.
Un routeur constitue la limite d’un VLAN comme celle d’un LAN. En conséquence, pour que des VLANs communiquent ensemble, en tant que réseaux logiques différents, une fonction de routage est nécessaire. On parle alors dans la littérature de “routage inter-VLAN”.
Cette fonction peut être remplie par des plates-formes d’entreprise comme des routeurs d’accès, des routeurs Linux/BSD mais de préférence avec des commutateurs LAN disposant d’un logiciel de routage (commutateurs L3, commutateurs mulicouches, Multilayer switches). Ces “routeurs” sont capables de transférer du trafic de VLANs différents à partir d’un seul port physique reconnu comme port d’agrégation VLAN.
Routage inter-VLAN
Dans cet exemple, une seule interface du routeur est nécessaire. Elle sera configurée en mode “trunk” en créant pour chaque VLAN une sous-interface logique différente. Évidemment, l’interface physique ne prend pas d’adresse IP.
Cette configuration de lab que l’on ne souhaitera pas rencontrer dans la réalité, est appelée “routeur-on-a-stick”.
Implémentation VLAN
On trouvera différents types d’implémentations sur les commutateurs, à savoir :
- Les VLANs statiques ou dits “port-based” ou “port-centric” : un port de commutateur appartient “statiquement” à un VLAN. Ce type de configuration nécessite un configuration manuelle de chaque port. C’est encore l’implémentation la plus courante.
- Les VLANs dynamiques
: où l’attribution d’un VLAN est effectuée dynamiquement sur base d’une
adresse physique (MAC), logique (IP) ou de crédits quelconques avec IEEE 802.1X / EAP.
Ce type d’implémentation est nécessairement la plus coûteuse et demande
d’autant plus de composants d’infrastructure et de compétence.
Modes opérationnels des ports sur les commutateurs Cisco
VLANs réservés
Puisque le VLAN ID est
codé sur 12 bits dans les étiquettes 802.1q, offrant de la sorte 4096
possibilités, le premier ID VLAN disponible 0
et le dernier 4095
sont réservés et ne peuvent donc pas être utilisés.
En retirant les VLANs par défaut et les VLANs réservés, la plage de VLANs disponibles varie de 1 à 1001 et de 1006 à 4094.
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